BIO

Margaux Desombre (1988)

Architecte de formation, elle navigue dans les champs de la représentation de l’espace à travers la peinture à l’huile, son medium de prédilection, le dessin, l’installation et le design.

Elle présente son Projet de fin d’études sur l’écosophie du paysage, un manifeste questionnant la substance des lieux : ‘Météopolis: des climats pour une métropole écosophique résiliente‘. Cette étude s’inscrit dans le cadre d’un projet de recherche mené par le laboratoire Léav pour le compte de ministères européens.

Après dix années en tant qu'architecte libérale, elle rejoint une agence de renom pour y porter la direction artistique puis co-fonde une société de construction hors-site bois afin de se saisir des enjeux de décarbonation à la source du processus constructif.

De ce parcours et de ses recherches sur le monde bâti et le paysage au sens large, Margaux Desombre conserve un lien étroit avec le territoire et à ce qui en constitue l'essence. Son travail est lauréat de plusieurs commandes pour des porteurs de projet tels que Manifesto avec le Groupe Primonial (fresque de 30 mètres de haut), Vinci Immobilier et le programme 1 immeuble 1 œuvre), ou des collaborations pour des théâtres ou des marques internationales.

Se déployant comme un corpus de récits d’expériences et de trajectoires personnelles, ses œuvres documentent et restituent les souvenirs des lieux et personnes qui l’ont marquée ou dont la façon d’habiter le monde l'interpelle. ('Sœur', 'Joséphine & Théophile, le câlin fraternel, 'Juste avant la tempête', Martin sous les pins').

Sa pratique artistique se caractérise par une approche de la couleur et des matérialités, où la peinture occupe une place centrale tout en intégrant des techniques variées telles que la broderie, la photographie, le dessin, le mobilier, et même des fresques murales. L'écriture joue un rôle crucial dans son processus créatif.

Le voyage d’expérimentation est consubstantiel de son travail. Récemment, elle a ainsi exposé des extraits de carnets de recherche pour son travail mené en Sulawesi et en Papouasie occidentale. Ses séjours au sud du Maroc ont quant à eux été à l’origine de nombre de travaux plus intimes. ('Elles', 'Zakariya', 'Les mains de la danse'). Comme pour ses séries précédentes, ‘La pêche, avant, était encore miraculeuse', 'Posidonies', 'les thons, avant, sautaient comme tombent les noix de coco', certaines de ses œuvres explorent des notions plus universelles comme les conséquences de l'anthropisation du territoire, ainsi que la place de l'identité dans des cultures autrefois préservées ou des territoires en mutation.

Convaincue que l'art est un vecteur de rencontre et un soutien de l'action sociale en s'intègrant à la dynamique territoriale, elle participe à des projets associatifs au sein d'institutions dans des territoires défavorisés ou des communautés rurales délaissées. Elle porte ainsi en autonomie un projet d'édition qui sortira en 2024 et continue son engagement au sein d'un projet de communauté d'artistes visant à l'émancipation des femmes et à leur autonomie financière.